L’outil RGF s’avère aujourd’hui très prometteur dans la compréhension des processus impliqués dans les aléas miniers, préalable indispensable à toutes mesures de remédiation.
Une meilleure appréhension des risques miniers : compréhension des phénomènes à l’origine et optimisation des installations de prévention et de surveillance
Après l’arrêt des exploitations minières, le retour à l’équilibre physico-chimique du milieu géologique composant le gisement et des roches environnantes peut être extrêmement long. Des phénomènes tels la stabilisation mécanique des terrains, l’ennoyage des vides miniers, la régulation chimique des réservoirs miniers, l’émission de gaz, peuvent perdurer pendant des dizaines d’années. De plus, les ouvrages miniers n’ont pas tous été mis en sécurité avec la même rigueur, les exigences réglementaires en la matière ayant beaucoup évolué ces dernières années, notamment avec les révisions du code minier. C’est le cas, notamment, pour ce qui concerne la fermeture des puits de mine, des galeries d’accès ou des forages.
Modèle géologique de la zone de Pechelbronn (Alsace) réalisé sous Geomodeller 3D. Réalisation G. Courrioux, C. Loiselet. © Geoderis
Sur le site des anciennes mines de pétrole de Pechelbronn, en Alsace, où l’on dénombre plusieurs milliers de forages (de reconnaissance et d’exploitation), en partant du modèle global du RGF sur le Fossé rhénan et en y intégrant les données géologiques locales (dont 538 forages), il a été possible de visualiser à maille fine (10×10 km) la géologie des formations et d'obtenir une vision globale en 3D de la structure géologique du site. L’objectif, après introduction des données hydrodynamiques dans le modèle RGF, est de mieux contraindre les hypothèses sur les flux hydrauliques entre le site minier et son environnement, notamment dans l’objectif de comprendre les mécanismes physiques à l’origine de la remontée d’hydrocarbures dans certains forages et leur distribution spatio-temporelle.
Dernière mise à jour le 20.02.2017